Guide simplifié : comprendre et gérer l’impact des écrans en fond de page

Les nombreuses opportunités en lien avec l’intelligence artificielle (IA)

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L’Ecole Ardévaz s’est associée à la société Conexkt et à un expert en informatique pour créer différents assistants virtuels. Un Head of AI, M. Loic Barben (Ingénieur EPFL) est en charge du déploiement stratégique, de la veille et de l’adaptation aux besoins.

De nombreux cours de révision sont ainsi proposés à travers une plateforme en ligne sur laquelle les étudiants peuvent revoir l’essentiel de leurs cours, remplir des questionnaires et poser des questions. L’utilisation des IA dans le cadre scolaire représente donc un grand potentiel et offre de nombreuses opportunités en terme de complémentarité à l’offre classique de cours.  Concrètement, les enseignants peuvent transmettre les données de leurs cours aux IA qui se chargeront de conceptualiser des capsules en ligne. Ces dernières offriront une aide à l’apprentissage pour les étudiants.

L’Ecole s’adapte aux outils et à la forme prisée par les jeunes (= format tutoriel en vidéos de courtes durées, avec possibilité de poser des questions aux réponses ciblées et instantanées). 

Il y a eu 2 défis :

Technique : comment intégrer l’IA au mieux dans la création et le partage de contenus ?

Nous avons utilisé ChatGPT pour les textes et la synthèse. Synthesia et d’autres sites pour les avatars (paroles, forme, style). 

Pédagogique : comment adapter le cours pour le rendre plus attrayant pour les étudiants ? (car beaucoup de supports de cours sont pédagogiquement difficiles d’accès).

Ici, nous avons essayé de prendre les étudiants par la main en donnant des exemples et en utilisant les formules et les contenus comme fils rouges. Pour rendre le tout encore plus interactif, nous pourrions même envisager de “gamifier” l’expérience avec un jeu vidéo où les étudiants conduisent une voiture (ex. de la physique) et font l’expérience du travail mécanique.

Sur le procédé :

– Il a été demandé d’extraire les textes officiels + les résumés de cours 

– Il a été demandé à ChatGPT de créer les scripts, basés sur les données extraites 

– Il a été demandé à ChaGPT de donner les key points pour chaque slide + les titres de chaque slide

Pour les illustrations : 

– Il a été demandé à ChatGPT quelles seraient les bonnes illustrations, basées sur les données extraites + une construction d’images avec Midjourney, Synthesia et Dall-e

Sur les conséquences : 

Pour les enseignants

• Réduction de la charge de travail liée aux cours d’appuis et aux soutiens pour les révisions.

• Réduction de la charge de travail liée à la création et à l’édition de contenus vidéo.

• Plus de temps pour se concentrer sur l’enseignement en classe et les interactions avec les élèves.

• Contrôle du contenu et cohérence

Pour les étudiants 

• Expérience d’apprentissage attrayante et interactive

• Meilleur accès aux supports de révision

• Flexibilité pour apprendre à leur propre rythme

• Amélioration de la rétention des concepts du cours grâce aux supports visuels et auditifs

Pour le directeur de l’école

• Augmentation de l’engagement et du taux de réussite des élèves (on espère) 

• Potentiel d’attirer plus d’élèves avec des outils d’apprentissage de pointe

• Amélioration de l’allocation des ressources et de l’efficacité dans le processus d’apprentissage

Après une phase test auprès d’un panel d’étudiants, l’école va développer des capsules virtuelles dans un large choix de matières.

Le Dr Olivier Revol, 65 ans, est l'auteur de nombreuses publications scientifiques, concernant la précocité intellectuelle, l'hyperactivité et les difficultés scolaires. Il dirige un service de Neuro-psychiatrie de l’enfant au CHU de Lyon. Il enseigne à l’Université Lyon 1 et milite depuis 30 ans pour que chaque enfant, quelles que soient ses compétences, découvre à l'école le plaisir d'apprendre. Il a publié trois ouvrages chez JC Lattès : "Même pas grave! L'échec scolaire ça se soigne" en 2006, « J’ai un ado, mais je me soigne.. » en 2010, et « On se calme » en 2013. Il a co-écrit en 2015 « 100 idées pour accompagner les enfants à Haut Potentiel (Tom Pousse), et en 2019 « Les Philocognitifs » chez Odile Jacob. Il aide actuellement les parents et les professionnels à comprendre les nouveaux codes des enfants et des adolescents, avec un intérêt particulier pour les fratries d’enfants différents.

Guide simplifié : comprendre et gérer l’impact des écrans

Note importante : Ce document est un résumé non exhaustif basé sur une intervention publique du Professeur Olivier Revol, le 20 novembre 2024, à l'école Ardévaz. Il n’a pas été validé ni approuvé par le Professeur Revol lui-même et peut contenir des approximations ou des omissions.
 

1. L’évolution des écrans

  • Les écrans représentent la troisième grande révolution dans la transmission de l’information après l’écriture et l’imprimerie.
  • Avant, l’information était transmise de manière verticale (enseignant > élève, parent > enfant).
  • Aujourd’hui, l’information est horizontale : les jeunes cherchent directement sur internet et n’ont plus besoin de demander à un adulte.
  • Cette révolution numérique transforme la manière dont les enfants apprennent et interagissent avec le monde.

2. Usages variés des écrans

  • Travail et apprentissage : Les écrans facilitent l’accès à des informations complexes et permettent un apprentissage interactif.
  • Réseaux sociaux : Ils favorisent la communication, mais peuvent aussi créer une pression sociale intense (likes, comparaisons, validation sociale).
  • Loisirs :
    • Films et séries : Une consommation passive, souvent pour se détendre.
    • Jeux vidéo : Des interactions actives qui peuvent stimuler ou, au contraire, créer une addiction.

3. Impacts sur le cerveau et le comportement

Les effets positifs :

  • Amélioration de certaines compétences, comme la coordination œil-main (jeux vidéo interactifs) ou la gestion de grandes quantités d’informations.
  • Les écrans permettent aussi de maintenir des liens familiaux et sociaux, notamment à distance.

Les effets négatifs :

  1. Addiction et dépendance :
    • Nomophobie : Peur excessive d’être sans son téléphone.
    • Gaming disorder : Usage problématique des jeux vidéo.
  2. Troubles physiques :
    • Perturbation du sommeil à cause de la lumière bleue.
    • Augmentation des troubles visuels (myopie) et du surpoids.
  3. Problèmes sociaux :
    • Isolement dû à une trop grande utilisation.
    • Difficulté à interagir dans la vraie vie.
    • Exposition accrue au harcèlement en ligne.

4. Les jeux vidéo : entre passion et addiction

Différentes catégories de jeux :

  • Jeux créatifs (Minecraft, Abzu) : Développent la créativité et la réflexion.
  • Jeux de stratégie (Age of Empires, Civilization) : Améliorent la prise de décision et la gestion des ressources.
  • Jeux violents (GTA, Call of Duty) : Peuvent avoir des impacts négatifs, surtout chez les enfants à risque.

Addiction : Comment la reconnaître ?

  • Un enfant addict peut :
    • Passer de plus en plus de temps à jouer.
    • Abandonner ses activités sociales, sportives ou scolaires.
    • Être irrité ou anxieux s’il ne peut pas jouer.
  • Il est essentiel de différencier une simple passion (geek) d’une véritable addiction (no life).

5. Conseils aux parents

Établir des règles claires :

  • Pas d’écrans le matin, pendant les repas ou avant le coucher pour préserver la concentration et le sommeil.
  • Pas d’écran dans les chambres pour éviter l’isolement et le contenu inapproprié.

Encadrer et dialoguer :

  • Intéressez-vous à ce que votre enfant regarde ou joue : « À quoi tu joues ? Pourquoi tu aimes ça ? »
  • Ne critiquez pas directement, mais expliquez les risques.

Proposer des alternatives :

  • Encouragez les activités sportives, artistiques ou les jeux de société.
  • Les loisirs hors écran permettent aux enfants de s’épanouir différemment.

Montrer l’exemple :

  • Évitez la technophérence, c’est-à-dire l’interruption d’interactions avec vos enfants à cause de votre téléphone.
  • Organisez des moments “sans écran” pour toute la famille.

6. Harcèlement et réseaux sociaux

  • Le harcèlement classique est souvent amplifié par le cyberharcèlement, qui se poursuit en dehors de l’école.
  • Les réseaux sociaux peuvent devenir un espace de moqueries ou d’intimidation constante.
  • Solutions :
    • Encouragez votre enfant à parler s’il est victime ou témoin.
    • Agissez vite : en tant que parent ou éducateur, intervenez dès les premiers signes.

7. Intelligence artificielle : menace ou opportunité

  • L’intelligence artificielle (IA), comme ChatGPT, peut être un outil pédagogique puissant pour apprendre et créer.
  • Cependant, elle pose des défis :
    • Plagiat et triche.
    • Diminution de la réflexion critique.
  • Recommandation : Former les jeunes à utiliser ces outils de manière éthique et productive.

8. Recommandations pratiques

Limiter le temps d’écran selon l’âge :

  • Pas d’écrans avant 3 ans (essentiel pour le développement du cerveau).
  • Console ou internet sous supervision entre 6 et 12 ans.
  • À partir de 12 ans, accès encadré avec dialogue sur les contenus.

Créer des moments détox :

  • Planifiez des activités en famille sans écrans (balades, jeux, cuisine).
  • Montrez que la vie sans écran peut être enrichissante.

Éduquer à l’utilisation responsable :

  • Sensibilisez votre enfant aux dangers (fake news, harcèlement, contenu inapproprié).
  • Apprenez-lui à trier les informations et à limiter son temps en ligne.

Conclusion : L’équilibre est la clé

  • Les écrans ne sont ni totalement bons ni mauvais.
  • Une utilisation excessive ou mal encadrée est néfaste, mais ils offrent aussi des opportunités éducatives.
  • Dialogue, modération et exemple parental sont les piliers pour guider les jeunes dans cet univers numérique.